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JUSTICE

Enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse : Le Feuilleton Ariel Henry et Claude Bedford.

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Enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse : Le Feuilleton Ariel Henry et Claude Bedford.

 

Et si l’auteur intellectuel du meurtre siégeait à la Primature ?

Dans l’après midi du mardi 14 septembre, des tirs ont été entendus aux environs des locaux du Parlement, après que la rumeur laissait croire que Joseph Lambert allait prêter serment pour devenir président provisoire du pays. Le chef du gouvernement Ariel Henry fait des révocations en cascade depuis qu’il est profondément indexé dans le meurtre de Jovenel Moïse. Le commissaire du gouvernement a.i près le tribunal de première instance Claude BedFord ne le lache pas d’une semelle. Ils ont ouvert un jeu de ping-pong aux yeux du monde entier, Bed-Ford a ordonné à Ariel de venir d’expliquer devant la DCPJ, une interdiction de départ est émis contre lui. Ariel exige au Ministre de la justice Rockfeller Vincent de révoquer Claude Bed-Ford, ce dernier demande à son supérieur de ne pas recevoir d’ordre d’homme politique. Le PM révoque alors et l’employeur et l’employé lors du conseil des ministres, conseil dont le secrétaire général Rénald Lubérice en est lui même limogé. Mais les deux hauts fonctionnaires du ministère de la justice ne considèrent pas leur limogeage.

Vous voulez des nouvelles de l’enquête?

Deux mois après l’assassinat de Moïse, les lignes ont à peine bougé après la capture des acteurs immédiats, une poussée majeure aurait pu être fait lorsque Digicel avait confirmé les 2 compères d’appels téléphoniques, mais la justice est dans l’impasse. En somme, l’auteur intellectuel ou le sponsor de l’attaque n’est toujours pas connu, il restera peut-être inconnu surtout si il siège à la Primature. Quelque 44 suspects, dont 18 Colombiens et trois Haïtiens américains de la Floride, ont été arrêtés, les enquêteurs n’ont toujours pas précisé qui aurait financé le complot et pourquoi. Ils n’ont pas non plus identifié le tireur, bien qu’ils aient décrit un certain Joseph Félix Badio comme “l’un des cerveaux” de l’opération. Celui qui donné l’ordre de tuer le président. Celui-ci était en communication directe avant et tout de suite après le crime avec l’actuel chef du gouvernement son excellence monsieur Ariel Henry.

La révélation accablante.

Le vendredi 3 septembre, le général Jorge Luis Vargas, chef de la police colombienne, avait accusé Joseph Félix Badio, un ancien responsable du gouvernement haïtien d’avoir ordonné aux mercenaires et anciens soldats de tuer Jovenel Moïse, la bombe a fait la une des principaux médias colombiens. Peu de jours après, Claude Bed-Ford avait donné un délai de 48h à Maarten Boute président directeur général de la Digicel pour confirmer des appels entre Badio et Ariel. Le 9 septembre dernier la compagnie de téléphonie a confirmé les appels téléphoniques entre le Premier ministre et Joseph Félix Badio. Ses précisions sont accablantes, le 7 juillet 2021, jour même du crime un premier appel téléphonique a été réalisé à 4:03 et quelques minutes plus tard à 4:20 a.m un 2ieme appel. Après ces informations, Me Bed-Ford Claude a demandé à Ariel Henry de se présenter au Parquet de Port-au-prince , afin de “vérifier le contenu de ces conversations pour un éventuel réquisitoire supplétif à adresser au juge chargé d’instruire l’affaire…” lisait-on dans sa lettre au Premier ministre. Au lieu de comparaître, ce dernier à commencer à poser des actions suspectes allant de stupéfaction à abus de pouvoir: une pluie de révocation. Me Bed-Ford veut que le Premier ministre qui l’a licencié la veille soit inculpé du meurtre de Moïse.

Le juge d’instruction Garry Orelien s’est vu confier l’affaire après la démission du précédent juge , qui lui invoquait des problèmes de sécurité quelques jours après la mort d’un de ses greffiers. Alors que l’enquête a pris une tournure surréaliste lorsque le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a demandé au juge d’instruction d’inculper le chef de gouvernement en fonction dans le cadre du meurtre du 7 juillet. Bedford Claude a fait la demande dans une ordonnance de deux pages au juge Garry Orelien. Il a demandé au juge d’interdire à Henry de quitter le pays.
Il n’y a qu’un seul problème. Claude avait déjà été licencié par le Premier ministre lorsqu’il a envoyé la demande, selon une note du cabinet du Premier ministre.

Les avis et les détails

Dans la lettre datée de lundi, Henry a dit à Claude qu’il avait été acquitté pour “graves infractions administratives“. Le même jour, Henry a également licencié le patron de Claude, le ministre de la Justice Rockefeller Vincent, et un conseiller clé du défunt président, Renald Luberice secrétaire général du Conseil des ministres. Lubérice, Vincent et Claude ont mené au cours de la semaine écoulée une campagne contre Henry, exigeant même sa démission.

Sonel Jean-François, avocat et ancien juge d’instruction, a déclaré qu’il n’y avait aucune justification légale à ce que Claude avait tenté de faire, notamment demander à l’immigration d’empêcher Henry de quitter le pays. Un commissaire du gouvernement doit se retirer une fois qu’une affaire a été transférée à un juge d’instruction, qui est le seul habilité à ouvrir une enquête.
“Il ne peut poser aucun acte, aucune enquête, en ce qui concerne cela“, a déclaré Jean-François. « C’est une disposition du code pénal dont tous les juristes sont au courant. »En vertu de la loi haïtienne, Claude ne peut pas non plus émettre de mandat contre un ministre du gouvernement sans l’autorisation d’un président, a déclaré Jean-François. “Il n’y a rien de légal dans ce qu’il a fait.”

Une chance l’avocat n’a pas sorti la carte de l’immunité de Ariel Henry, mais il a quand même fait pire, en déclarant que Le commissaire ne émettre de mandat contre un premier ministre qu’avec l’ordre d’un président, le président a été tué, il est plus qu’évident qu’il serait d’accord que celui qui préside désormais à sa place vient expliquer pourquoi il a bavarder avec son assassin [ironie]. Si l’on comprend bien les déclarations de Me Sonel, en Haïti on se souvient des articles de la constitution surtout et seulement quand il faut protéger les hauts fonctionnaires de l’état qui sont impliqués dans des affaires scandaleuses.

La demande d’inculpation de Claude était datée de mardi, le même jour où il avait demandé à Henry de comparaître devant lui pour répondre à des questions sur les raisons pour lesquelles un suspect clé dans le meurtre : Joseph Felix Badio, ancien fonctionnaire du gouvernement de la justice et fonctionnaire de l’unité anti-corruption du gouvernement a appelé deux fois le téléphone portable d’Henry quelques heures après l’assassinat du président.

Les appels ont été notés et l’information transmise à Claude il y a des semaines, ainsi que d’autres journaux d’appels impliquant certains des principaux suspects de l’affaire. Désormais en fuite, Badio était en contact avec certains des autres suspects, ainsi qu’avec d’autres personnalités politiques avant l’assassinat de Moïse. Cependant, ce n’est que lorsque le Réseau national de défense des droits humains, a mentionné l’appel entre Badio et Henry, que le Premier ministre a commencé à faire des percées vers un accord politique avec la classe politique que les proches du président décédé se sentant menacé, ont commencé à viser le Premier ministre.

Compte tenu des défis actuels d’Haïti avec les gangs armés et du rétablissement après le tremblement de terre meurtrier du mois dernier,un semblant de stabilité politique était absolument nécessaire et qu’Henry devait trouver un moyen de faire face à la crise actuelle ou risquer de faire tomber son gouvernement. La mort de Moïse a provoqué une bataille politique à trois qui semble se poursuivre alors que diverses factions de la société haïtienne s’efforcent soit de conserver le pouvoir, soit de s’en emparer. Après avoir initialement appelé à des élections immédiates, les États-Unis ont déclaré que les conditions n’existaient pas encore pour la tenue d’élections en Haïti et qu’ils soutenaient les solutions haïtiennes aux problèmes actuels du pays.

Henry n’est pas le premier homme politique à éveiller des soupçons dans l’enquête. Le ministre des Affaires étrangères Claude Joseph, qui a pris les rênes du pouvoir immédiatement après le meurtre, a été cité nommément dans les médias colombiens, ce qui l’a poussé en juillet à démentir publiquement les allégations selon lesquelles il aurait été impliqué dans le meurtre. Le peuple lui est trop occupé à secourir sa famille affectée par le séisme du 14 Août dans le Sud, aucune manifestation anti Ariel Henry n’est encore signalée. Un potentiel suspect dans l’assassinat de Jovenel Moïse siège à la Primature, cela semble inquiété seulement d’autres hommes politiques et le bureau de la protection des citoyens, est-ce parce que le défunt était devenu tellement impopulaire?

 

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